Déchiffrez la composition des croquettes

II peut être difficiIe de décrypter Ie jargon des étiquetages sur Ies sacs de croquettes. Pourtant, ceIa est plus qu'essentiel pour faire le choix de la bonne alimentation pour la santé de son animal.

 

Voici un guide clair pour vous aider à savoir ce qui est bon (ou pas) dans l’alimentation de votre animal :

🔎 1. REGARDER L’ORDRE DES INGRÉDIENTS

Les ingrédients sont listés par ordre de poids décroissant.

 Si le premier ingrédient est viande fraîche ou protéines animales de qualité, c’est un bon signe.

⚠️ Si le premier ingrédient est céréales ou farine de maïs/blé, c’est moins bon : cela veut dire que la recette est surtout basée sur des glucides.

La liste des ingrédients est établie en ordre décroissant de poids. Si la viande est mentionnée en premier, c'est donc qu'elle est l'ingrédient principal. Si une céréale tel que le maïs est mentionné en premier, c'est qu'il est le principal.

Mais ATTENTION, il est important de savoir que cette liste d'ingrédients est établie avant cuisson.  Or, certains  constituants  comme  la viande ou le poulet ont un fort contenu en eau, jusqu'à 75%. C'est pourquoi le premier ingrédient mentionné doit être de la viande ou de la volaille ou autre, soit mentionné comme étant « déshydraté ».

 

🍗 2. PROTEINES ET ORIGINE

Bon signe : "poulet frais", "dinde déshydratée", "saumon", "agneau".

Moins bon : "sous-produits animaux", "protéines animales transformées", car on ne sait pas de quelle partie ni de quel animal il s’agit.

La protéine pour devrait être le tout premier ingrédient sur une  étiquette, mais il existe bon nombre de manipulations pour faire croire qu’il s’agit du premier ingrédient ou pour faire croire qu’il s’agit de protéine  alors que bien souvent la portion réelle de protéines est très faible.  C’est pourquoi il est déjà important de vérifier qu’il est bien mentionné en premier le terme de «protéines animales déshydratées »

VIANDE FRAICHE OU PROTEINES BRUTES ?

Tout d'abord, le premier composant doit être la protéine brute. Attention, il ne faut pas confondre avec le terme « viande » ou « viande fraîche », ces derniers ne voulant rien dire ! La viande étant composé de plus ou moins de graisse, d'os et de cartilage en fonction de la qualité de la viande ou des sous-produits animaux bien souvent utilisés.

Le terme « protéine brute » réfère à la proportion de protéines réelles et donc déshydratées (sans l’eau).

Certains vont penser que le terme « protéine brute » est quelque chose de négatif, mais il ne l'est absolument pas. Il ne veut finalement pas dire grand-chose sur la qualité, car on peut mettre n'importe quelle qualité de protéine mais néanmoins, il renseigne sur la quantité réelle de protéine présente dans le sac.

II faut donc privilégier Ie terme de « protéines brutes », afin de ne pas se faire manipuler sur la quantité réelle de protéines dans le sac. Cependant attention tout de même à cette mention, est-ce qu'il s'agit de protéines d'origine animales ou végétales ?

 🌾 3. CEREALES ET AMIDON

Les céréales ne sont pas "toxiques", mais en excès elles n’apportent pas grand-chose à un carnivore.

À limiter : blé, maïs, soja.

Pour bien nourrir son animal il faut également faire attention à la portion de glucides complexes (amidon), qui ne doit pas dépasser 33%, soit le 1/3 de l’alimentation. 

Là encore il faut faire attention car bien souvent même dans les croquettes sans céréales, il peut y avoir une publicité trompeuse.

En effet, les croquettes sans céréales présentent bien souvent des quantités de glucides complexes encore plus importantes que dans une alimentation «normale » (avec céréales).

En vérité, ce n’est pas tant la quantité de céréales qui importe, mais la quantité de sucres lents (complexes) que l’on retrouve dans les croquettes sans céréales ou avec céréales. Malheureusement, bien souvent la quantité d’amidon n’est pas indiquée.

Si elle ne l’est pas, additionnez les pourcentages des composants, vous vous rendrez vous-même compte que vous êtes très loin d’arriver aux 100% et que la partie restante est en vérité des sucres lents (ou amidon) que l’on ne mentionne pas, car peut-être que cette quantité est trop importante.

Dans les pratiques fréquentes, on varie les sources de glucides par des céréales ou de l'amidon en utilisant le maïs, le sorgho, le riz, les pommes de terre, etc … 

Très souvent, malgré le fait que la viande soit le constituant principal, en additionnant ces céréales ou amidons, on arrive à un pourcentage très nettement supérieur au taux de protéines (ex : 40% d’amidon contre 27% de protéines), ce qui est loin d'être physiologique pour votre chien.

Regardez toujours le pourcentage d'amidon ou de céréales total et veuillez à ce qu'il soit inférieur au 1/3 (soit 33%), c’est le maximum qu’on devrait pouvoir autoriser pour se revendiquer « de qualité ».

Cependant, pensez toujours que pour fabriquer une croquette il y a forcément besoin d’une certaine quantité d'amidon, que cela soit apporté par des céréales, des pommes de terre ou autre, mais cette quantité doit rester raisonnable et non être un constituant majoritaire car étant bon marché pour le fabricant.

Notons que cette mode de vouloir remplacer les amidons de céréales par des amidons de pomme de terre n'est pas justifiée car les amidons de pomme de terre sont très difficiles à digérer et ont souvent un index glycémique (IG) plus élevé.

Nutritionnellement parlant, pour le chien, la partie amidonnée ne vaut rien, elle est très faible en vitamine, en minéraux et peu digeste.

🥦 4. LEGUMES, FIBRES ET COMPLEMENTS

Nos chiens et chats sont CARNIVORES !

La mode des fruits et des légumes dans les croquettes fait malheureusement des ravages parmi nos compagnons poilus. Quels qu’ils soient, ces ingrédients ont un caractère extrêmement irritant pour le système digestif, qui ne peut complètement les assimiler. Cela est dû à une caractéristique physiologique: leur  intestin beaucoup plus court que celui de l’humain, qui n’a pas le temps de les digérer, et les ressort de la même manière qu’ils sont entrés.

On évitera ainsi :  épinards, petits pois, graines de tournesol,  citrouille, courge, carottes, mûres, des myrtilles, groseilles, pommes, poires, prunes, abricots, différentes racines comme la racine de chicorée, la racine de pissenlit, mais encore des feuilles de menthe poivrée ou des racine de gingembre. Sans parler de ceux qui utilisent des herbes inadaptées du type cumin, fenouil, thym,…

 🛑 GRAISSE

La graisse animale est nécessaire. Cette dernière est normalement présente et en bonne quantité dans une viande de qualité sélectionnée au départ. Si le constituant majoritaire est le canard, il est normal de retrouver uniquement de la graisse de canard si ce canard initialement choisi est de grande qualité. A noter que la graisse de canard est fortement appréciée pour sa haute appétence naturelle.

ATTENTION, la tendance internationale va vers l’utilisation massive des graisses de porc. Cette dernière étant de mauvaise qualité et d’une appétence très faible, les fabricants utilisent alors en plus des facteurs d’appétence que certains indépendants revendiquent comme toxiques pour nos animaux.

🛑 ADDITIFS ET CONSERVATEURS

À éviter : BHA, BHT, éthoxyquine (conservateurs chimiques controversés).

Mieux : tocophérols (vitamine E), extrait de romarin.

Dans l’alimentation du chien il faut principalement faire attention aux additifs présents, qui sont des conservateurs artificiels dérivés du pétrole réputés « cancérigènes ». Les additifs sont le BHA (ou E320), le BHT (ou E321).

De plus, le chlorure de potassium quant à lui est un additif technologique de synthèse utilisé comme exhausteur de goût dans l’alimentation. Bien que certaines sources considèrent cet additif comme inoffensif, d’autres plus nombreuses, estiment que les risques sont les suivants: troubles digestifs, ulcères des intestins et de l’estomac, vomissements, faiblesses, chocs et hémorragies

 💧 6. POUR LA PATEE (HUMIDE)

 La pâtée doit contenir beaucoup de viande et d’eau (logique).

Vérifier que la composition est simple : viande/poisson, bouillon, minéraux, éventuellement légumes. Attention aux "sauces" ou "gelées" qui peuvent être trop diluées et pauvres en protéines.

Attention au sodium !!

 CONNAISSEZ-VOUS LES DIFFERENTES PRATIQUES DE MARKETING ?

Bien nourrir son animal est devenu difficile dans un contexte marketing omniprésent dans l’alimentation animale, où on n’hésite plus à user de manipulations pour faire penser que l’alimentation que l’on achète, est de qualité.

Qu’il s’agisse de protéines ou de croquettes sans céréales, vous devez connaître ces manipulations afin de faire le bon choix et de comprendre ce que contiennent réellement vos croquettes.

Certains fabricants utilisent une autre pratique fréquente qui est de diviser un même ingrédient en plusieurs « ingrédients » afin de faire croire que la portion « viande » est supérieure et apparaissent donc en premier ingrédient.

Ainsi le blé par exemple peut apparaître divisé en plusieurs ingrédients comme suit : blé, farine de blé, gluten de blé, etc. 

Qu´un composant soit divisé n´est pas un mal en soi, il arrive que l’on divise par exemple le gluten de maïs du maïs car ce gluten est une protéine obtenue par séparation physique lors du raffinage de l´amidon (attention, le gluten de maïs n’équivaut pas du gluten de blé dont on entend tant parler, et étant reconnu comme allergène par l´Union Européenne ). Ce qui est fallacieux, c’est de vouloir intentionnellement diviser ces composants de manière à faire croire au consommateur que la portion de viande est supérieure, alors que souvent le blé ou le maïs ou le riz, en lui-même est en vérité l’aliment principal.

Encore une autre pratique est que légalement, ce qui est listé entre 2 virgules ne compte que pour un ingrédient. Par exemple : maïs, viandes ET sous-produits animaux, riz, pomme de terre, etc… L'ingrédient « viandes ET sous-produits animaux » peut contenir seulement (5% de viande et 95% de sous-produits animaux de toutes sortes.

 🟢 EN RESUME : CE QUI EST BON

  • Ingrédient principal = viande ou poisson identifié (poulet, saumon, etc.).
  • Pas de sous-produits animaux/céréaliers vagues.
  • Taux de protéines élevé, peu de glucides.
  • Conservateurs naturels.

 🔴 CE QUI EST MOINS BON

  • Premier ingrédient = céréales.
  • Beaucoup de "sous-produits" non détaillés.
  • Additifs chimiques et arômes artificiels.
  • Teneur protéique faible.

DEFINITIONS

Viande fraîche : Ce terme est utilisé pour parler de viande non déshydratée, c'est à dire non encore séchée. La viande contient jusqu'à 75% d'eau, 5% de graisses et de glucides et entre 20% et 30% de protéines, selon le type de viande. Pour obtenir la quantité réelle de protéines, il faut donc diviser la quantité de « viande fraîche » par 4 ou 5 pour une viande contenant au départ environ 20% de protéines et par environ 3 pour une viande contenant 30% de protéines. C'est pourquoi il faut privilégier le terme « protéines animales déshydratées » pour connaître la qualité des protéines, le terme « animal » ayant également son importance.

Protéines hydroIysées : L´hydrolyse permet de produire des peptides ( constituant des protéines formés de quelques acides aminés ) à partir de différents déchets contenant des protéines : têtes, arêtes, queues, os, tendons et peaux.

Il existe deux procédés, l’hydrolyse enzymatique ou l'hydrolyse chimique qui est la moins coûteuse et la plus fréquente. C’est de l’hydrolyse chimique dont il faut se méfier. L'hydrolyse chimique est un procédé utilisant des températures élevées et des conditions de pH extrêmes. Ce procédé consiste à faire bouillir pendant plusieurs heures ces déchets soit avec des acides tel que l'acide chlorhydrique ou de l´acide fluorhydrique afin de récupérer les peptides. L'hydrolyse chimique altère les propriétés des peptides et détruit certains acides aminés comme le tryptophane qui est un acide aminé essentiel.

Sous-produits animaux : Tous les sous-produits (ou co-produits, protéines animales déshydratées) animaux ( de volailles, de porcs et de ruminants ) peuvent entrer dans la chaîne de production de l´alimentation sèche pour animaux de compagnie.

Les viscères, les têtes, les cous, becs, plumes,  les sabots, les pattes, ou les os sont définis comme des sous-produits animaux =  tous les morceaux de viandes, plus ou moins nobles, ont été retirés

CeIIuIose brute : La cellulose brute provient de la membrane cytoplasmique des végétaux et n´est pas digestible par le chien. Un faible pourcentage est préférable.

Source : https://blog.bouvier-suisse.com qui a fait un très bon travail sur l’alimentation canine.

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